Le seul
fabricant en France Bénévent l'Abbaye....05 55 81 50 26 Site Internet : www.bardeauxfendus-richard.com Visite de l'entreprise toute l'année pour les particuliers et les groupes. Il faut prendre rendez-vous |
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12/03/2009 N°1904 |
16 métiers, 16 portraits de passionnés Dont, Joël Richard, l'homme des bois (23) |
J'ai connu Marc Richard ( le père ) il y a une quinzaine d'années. En arrivant dans l'atelier pour faire ce petit reportage, je le retrouve, il n'a pas changé. "Je bricole" me dit il en souriant. En fait il aménage le four d'incinération des chutes de châtaignier (70% de la masse totale), tout en regrettant que tous ces mètres cube de bois n'intéressent plus personne, pourtant c'est un bon bois de chauffage, c'est gratuit, il n'y a qu'à venir le chercher... Quant à Joël, je n'ai pas le plaisir de faire sa connaissance, il est en forêt. Je pose mes questions à Marc Richard, interrompues d'appels téléphoniques. Un reportage sur l'entreprise vient d'être diffusé au journal télévisé de treize heures. La plupart de ces appels proviennent en majorité d'entreprises et de particuliers, les commandes affluent... J'arrive quand même à prendre des notes... En 1956, Marc Richard a racheté la fabrique Leclerc fondée en 1918. Forestier au départ, il a appris le métier sur le tas. Il a formé tous ses ouvriers, et son fils Joël qui lui a succédé en 1993. Sept personnes travaillent à la fabrique : 4 à la fabrication des bardeaux La qualité du bois est primordiale, la famille Richard possède ses propre taillis qu'elle exploite et qu'elle gère. Il faut 25 à 30 ans pour obtenir la bonne bille de bois.
Une fois qu'il a fait suffisamment d'ébauches, chaque ouvrier s'installe devant une chèvre à laquelle Marc a rajouté une mâchoire de serrage actionnée au pied, je remarque aussi que chacun fabrique entièrement ses bardeaux. Et là un spectacle incroyable commence : En quelques secondes, la plane tranche le bois, fait jaillir les copeaux, le geste est sûr et rapide, les quatre faces sont dressées, incurvées, chanfreinées, puis, sans un regard pour vérifier, tant il possède son art, l'ouvrier empile ses bardeaux. Bardeaux de
type "Standard" "Voyez
vous, les qualités d'aspect, de
longévité exceptionnelle, ne peuvent
être obtenues que par ce travail manuel,
aucune machine ne pourra jamais
rivaliser." Bardeaux de
type "Chanfreiné" Le
bardeau soumis aux intempéries, se teinte,
se patine, il devient imputrescible. Bardeaux de
type "Écaille" Pour les
arrondir, Marc Richard utilise le paroir de
sabotier fixé sur un billot. Autrefois,
les bardeaux (ou essentes) en bois de
châtaignier, n'intéressaient que les
monuments historiques. Maintenant, ils sont de plus
en plus prisés par l'architecture moderne
car ils accentuent les caractéristiques et
les contrastes des toitures et des façades.
Il en faut 100 au mètre
carré. Abbaye de
Bénévent Château
de Villemonteix En prenant congé, je m'étonne de ne pas voir de stock dans la cour, Marc Richard m'apprend que l'entreprise fabrique à "flux tendu" tant la demande est importante. Crédit photos : Richard - Coldre - 11/12/1998 - juillet 2001- Mars 2009
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