La Famille DEQUEKER

Potiers à Saint Georges la Pouge

Les Pierres

St Georges la Pouge

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Michèle et Jean Pierre nous reçoivent dans leur atelier. Ils nous font découvrir toutes les étapes d'une fabrication, du bloc de glaise, au produit fini.

Depuis 25 ans, la famille Dequeker, a pris le parti d'un retour vers la position sociale du potier d'autrefois, intégré dans la vie locale et répondant aux besoins d'une clientèle de proximité. Cela a permis le développement d'un savoir-faire unique perfectionné de jour en jour. Ils emploient quatre à cinq personnes. Ils sont parents de six enfants, l'un d'eux est actuellement au Pakistan pour former les potiers locaux aux techniques modernes et à la fabrication de fours.

Jean Pierre : " Nos mains sont nos moyens artistiques qui ne pourront se développer qu'à travers une multitude d'approches dont l'utilitaire. Seule, l'idée artistique (le pot le plus parfait ) ne peut conférer ces moyens.
Dans le fonctionnement artisanal, le produit ou l'action, sont le résultat d'une grande quantité d'aspects qu'il faut satisfaire.
Il y a 25 ans, les creusois, au lieu de nous demander de symboliser un seul aspect ("fait main"), allaient alors nous demander, exiger plus. Nous devions répondre à une multitude d'autres aspects, nous forçant à évoluer sans cesse."

"Au lieu d'avoir un marché "payeur", nous avons alors retrouvé l'ARTISAN."

"La terre ordinaire est rejetée par l'industrie qui n'utilise que 1 % des ressources sous forme d'argile pure, solution qui lui convient. Nous, nous pouvons avec les 99% délaissés, faire la même chose.
Notre métier basé sur l'expérimentation, le savoir faire empirique, a permis d'amener toutes les réserves d'argile aux spécifications modernes. "

La production de l'atelier de Saint Georges la Pouge :
60 % achetée par les creusois sédentaires
20% achetée par les "creusois de Paris"
20 % achetée par des clients de passage.

Michèle et Jean Pierre ont effectués de longs séjours en Inde, où dans le cadre le l'O.N.U., ils ont créé un centre de formation. Dans ce pays à forte tradition artisanale, le nombre d'artisans a diminué d'un tiers en trente ans. Leurs matières premières ont été appropriées par l'industrie et l'exportation, et leurs marchés détournés vers des produits standardisés de la production de masse bon marché. Ces artisans sont devenus des ouvriers non qualifiés, payés à la tâche, certains réduits à la famine, à cause d'un chômage total. Avec l'apport de ses connaissances, la famille Dequeker a entamé une véritable course contre la montre, pour insuffler une nouvelle vie à des communautés d'artisans qui disparaissent à un rythme effrayant, spécialement dans le "Sud".

"L'idée, c'est que l'on doit s'écarter du présent souci limité à lancer des bouées de sauvetage. Pour que les artisans reprennent leur juste place, ils doivent mener leur propre renaissance et regagner un poids et un pouvoir politique."
Dans cette optique, le famille Dequeker les forme aux techniques modernes, à l'émaillage ( jusqu'alors inconnu en Inde), en abandonnant certains composants nocifs tel que le plomb. Ils leurs apprennent aussi à fabriquer leurs fours à prix réduit.

 

Crédit photos : Dequeker - Coldre
 Réalisation : Alain Coldre 10/12/98


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